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Céline Tuloup présente à la Galerie à ces dates : 13/02, 19/02,  20/02

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Communiqué 

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Céline Tuloup est artiste plasticienne diplômée d’un DEUG de psychologie et d’un master 2 en arts plastiques. Elle a exposé en France et à l’étranger, notamment à la biennale d’art contemporain textile «Contextile» (Portugal), à la Manufacture à Roubaix et à la Galerie Collection et Under Construction à Paris. Son univers artistique tisse des liens entre psychanalyse, croyance populaire et enjeux politiques. Il met en jeu la petite et la grande Histoire.

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Pour son exposition “Entends-tu le silence des oiseaux ?” à la Galerie Héloïse, Céline Tuloup présente des œuvres textiles et des céramiques majoritairement réalisées lors de sa résidence à la Source en 2021. Le tissu imprimé (en particulier fleuri ou la toile de Jouy) sur lequel l’artiste intervient en brodant, peignant ou encore en le décolorant avec de la javel occupe une place prépondérante dans ses réalisations. Celui-ci renvoie à l’aménagement intérieur, à l’espace domestique et par extension à la condition des femmes longtemps confinées dans le cocon familiale et reléguées aux questions d’ordre privée. L’artiste, en utilisant ces matériaux et techniques dites féminines, opère un renversement en les inscrivant dans des questionnements politiques traversant notre actualité.

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Pour cette exposition, l’artiste se réfère plus particulièrement à la crise climatique et aux désastres écologiques. Dans les toiles rouges “Dérèglements” au centre de l’exposition, le monde sauvage apparaît fantomatique. Il hante les scènes pastorales de la toile de Jouy et se mêle à des éléments urbains issus d’un monde qui n’est plus. L’installation murale “Fragments d’un monde perdu” mêlant à la fois morceaux de toile de Jouy, mouchoirs brodés et céramiques, prolonge cette idée puisqu’elle présente un monde éclaté, chaotique à la fois merveilleux et inquiétant. Cet antagonisme se retrouve aussi dans la toile “L’envolée”. Sur de la toile imprimée fleurie est représenté un vol d’oiseau, phénomène naturel appelant à la contemplation. Cependant, cette vision poétique est perturbée par des taches décolorées pouvant être lues autant comme des nuages que comme des fumées annonciatrices de mauvais présages provoquant l’échappée des oiseaux. Dans “Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce”, les envolées se font ici nuées ou combats. Si l’oiseau peut apparaître comme un être inoffensif et fragile, en grand nombre, celui-ci devient menaçant comme l’a bien souligné le film “Les oiseaux” d’Alfred Hitchcock qui a aujourd’hui largement irrigué notre imaginaire collectif. Cette toile dont le titre est emprunté à un poème de Voltairine de Cleyre, féministe et anarchiste américaine, peut aussi être interprétée comme une référence aux luttes sociales et à la chorégraphie qui se met en place lors de chacune des manifestations. Le titre de l’exposition “ Entends-tu le silence des oiseaux ? “ n’est d’ailleurs pas sans rappeler le chant des partisans “Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ….” appelant à la résistance.

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Enfin la présence du tambour brodé ou encore des têtes d’oiseaux en céramique positionnées sur des troncs d’arbre tel des totems nous renvoie à la question du sacré et de l’interprétation des phénomènes comme dans le chamanisme ou l’animisme. Comme si dans un monde désenchanté, hanté par la catastrophe à venir, il serait temps d'écouter les mondes invisibles et les êtres sans voix. Des graffitis brodés sur des mouchoirs semblent d’ailleurs nous interpeller tout au long de l’exposition avec des messages oscillant entre un constat cynique et désespéré et un appel à la résistance.